dimanche 15 janvier 2012

Strasbourg-Vienne à vélo : Mehr Licht

De battre nos coeurs ont continué

Quand le pourcentage de la pente augmente, la flânerie disparaît, il est impossible d'adopter le même rythme qu'auparavant. Plus d'accélérations, de longues causeries côte à côte, la route commence à vous dicter sa loi, à vous imposer son règne, vous ne pouvez plus avancer qu'au rythme de votre souffle. Il m'a toujours semblé que sur le plat, la limite de vitesse est dictée par la puissance musculaire, le coeur et les poumons disposent d'une réserve de carburant non consommée, mais avec l'accentuation de la montée, la réserve s'épuise, toute la capacité pulmonaire est mobilisée pour l'effort. J'ai l'avantage d'avoir un profil grimpeur par rapport à Rémy car je suis plus léger que lui, et d'autre part il transporte davantage de poids que moi, notamment le matériel pour la réparation des vélos et la nourriture, ce qui accentue la différence ; j'avance donc plus vite que lui. Sur certains segments, le pourcentage s'élève encore, il faut mettre sur le petit plateau et accepter de ne rouler qu' à une allure à peine supérieure à la marche. Si vous vous concentrez, vous pouvez entendre votre coeur qui pulse le sang à travers tout le corps, envoie ses giclées d'oxygène aux organes ...
De temps en temps, j'attends Rémy qui est à quelques centaines de mètres. Nous sommes en plein été, le soleil nous accompagne alors que le soir est déjà bien entamé.  Mes réserves d'eau s'épuisent rapidement, je m'inquiète déjà, mais Rémy me rassure, tôt ou tard sur une telle montée, il y aura une fontaine. Et abracadabra, au détour d'un virage, accolé à une maison se dresse un petit abreuvoir avec un robinet qu'il suffit d'actionner en pompant. Soulagement ... Une petite halte sandwich et nous repartons vaillamment. L'effort est pénible pour moi, malgré l'entraînement. J'ai opté pour une remorque tandis que Rémy a des sacoches accrochées à son porte-bagage, mais les charges sont de toute manière plus importantes que lors des sorties dans les Vosges, les muscles se tendent davantage, le souffle est encore plus mobilisé. A un moment donné, Rémy signe la fin de la montée à mi- parcours du col car la nuit commence à se manifester ; il prend un chemin de traverse et trouve un terrain pour que l'on puisse y passer la nuit, je l'y rejoins. Après un dîner à base de pâtes, il est l'heure d'aller se coucher. Rémy propose de ne pas monter la tente et de passer la nuit à la belle étoile, comme il l'a souvent fait lors de son périple en Afrique et en Amérique du Sud. J'obtempère ...

L'attaque de nuit des prédateurs

Nous déroulons une grande bâche, il se couche à ma droite. C'est ma première nuit au contact direct de la voûte étoilée, des quelques nuages qui parcourent le ciel. Les étoiles sont peu nombreuses mais suffisent à éclairer très faiblement les alentours. J'entrevois vaguement des broussailles, deux ou trois talus, et les arbres qui nous environnent, dont la forme devient de plus en plus distincte au fur et à mesure que je lève les yeux vers le ciel, j'aperçois clairement leur cime. Rémy s'endort très rapidement, mais le sommeil ne me vient pas ; Morphée entoure silencieusement de ses ailes de papillon mon ami, mais ne me kiffe pas. En fait, depuis que je suis couché, une vague angoisse m'étreint, je ferme de temps en temps les yeux, mais rien n'y fait, nulle torpeur en moi ... Au contraire,  chacun de mes sens est en éveil, capte l'environnement étrange, déroutant qui se déploie autour de nous.  Les heures passent, je regarde parfois l'heure à ma montre, je ressents les battements de mon coeur Boum Boum qui accompagnent les secondes qui s'égrènent : minuit, une heure, deux heures, je continue à guetter chacun des bruits qui me parvient ...
Un frôlement à ma droite ... Est-ce le vent qui passe, qui effleure les  branches des buissons ? Non, bien sûr, le scorpion le plus dangereux du Sahara avait bondi dans un cargo, traversé l'Océan et les contrées pour se retrouver ce soir à flanc de colline, épiant mes moindres faits et gestes, attendant que je m'assoupisse pour attaquer. Un grésillement devant moi ... C'est une taupe qui  se faufile sous terre ? Non, c'est une évidence, le serpent le plus venimeux d'Amazonie a rampé des centaines de kilomètres, il a ondulé à la surface de l'Océan Atlantique, s'est glissé sur la terre européenne, avec un seul but, parvenir ce soir jusqu'à cette forêt noire, se mettre à l'affût de mes faiblesses, de mon endormissement, pour m'étouffer, se régaler de ma chair. Un chuchotement à ma gauche ... Cette fois-ci, c'est certain, le tigre le plus affamé d'Asie s'est élancé à travers les déserts, les bois profonds, les vastes plaines pour se tenir à quelques mètres de moi, prêt à bondir, à déchiqueter mes os pour un fabuleux festin. Le chuchotement grandit ainsi que ma peur, mais je perçois finalement les échos d'un oiseau s'échappant à travers les ramures des arbres, entrechoquant ses ailes avec les feuilles déployées dans l'ombre, je le vois qui émerge, se détache puis s'éloigne des branches hautes de l'arbre. J'essaie de me raisonner : Si j'étais prédateur, je m'attaquerais d'abord à la proie qui gît à côté de moi, à ma droite, le festin serait plus long et de surcroît, elle est plus tendre et délicate que je ne le suis ... Je m'endors avec cette idée ou peut-être est-ce simplement la fatigue qui m'a vaincu.
Nous nous sommes endormis à la belle étoile, le soleil resplendissant nous a éveillés. La lumière a dissous mes peurs, elles avaient suinté de mon corps ; mes songes inoffensifs, naïfs gisaient dans la rosée scintillante des herbes vagues et des fleurs.


Vers la Cité de la Joie

Nous reprenons la montée, toujours aussi éprouvante. Nous avançons peut-être encore plus lentement que la veille, le petit déjeuner a été frugal. Je m'inquiète encore une fois du manque d'eau, Rémy me rassure à nouveau. Il me dit qu'il n'en a jamais manqué lors de son périple en Amérique du Sud, même dans les endroits les plus dépeuplés, qu'il est stupide de s'inquiéter alors que nous sommes sur des routes fréquentées. Et dans la montée, j'aperçois un mince filet d'eau qui provient d'une fontaine située quelques dizaines de mètres plus haut. Mon angoisse puérile disparaîtra désormais, je cesserai de l'importuner pour ça ... Après une petite heure de montée, nous arrivons à la fin du col, qui aboutit sur un chemin de crête en haut du massif de la Forêt Noire. Finie la souffrance, les faux-plats montants succèdent à de légères descentes. Nous trouvons vers le milieu de la matinée un snack, située près d'un lac de montagne, pour prendre un petit-déjeuner plus copieux qu'au réveil. Nous reprenons la route, et bientôt nous entamons une longue descente.
Récompense après la montée du col, exultation du corps après l'effort soutenu, souffle enivrant du vent sur le visage ... Le sentiment de libération n'est toutefois pas total en ce qui me concerne car dès que je prends trop de vitesse, la peur de la chute s'élève aussi en moi, et mes doigts jouent fréquemment avec les freins. Alternance du sentiment d'exaltation, de libération, giclement de mes pieds sur les pédales, montée de l'adrénaline, puis la peur reprend le dessus,  je ralentis fortement, en particulier avant les virages ... Rémy a filé devant moi, il m'attend sur une petite place de village. Il se procure une petite carte des environs et direction Freudenstadt "La Cité de la Joie".
Rémy préfère emprunter des chemins de terre. Nous continuons un long moment sur ces chemins et nous parvenons à une petite vallée encaissée, avec un cours d'eau à notre droite. Il nous semble que des hauteurs descend jusqu'à nous les rumeurs d'une ville. Nous demeurons sur ce sentier, nous accédons à une nationale, et un panneau sur la route opposée nous démontre que nous avons dépassé Freudenstadt. Nous revenons en arrière sur le petit sentier et, pour parvenir vers cette ville, il faut monter un chemin très étroit doté d'une pente très forte. Je suis derrière Rémy, il se hisse sur le sentier avec beaucoup d'efforts, bien calé sur sa selle. Quant à moi, je m'arc-boute sur mes pédales, mais rien n'y fait, je suis obligé de mettre pied à terre et de continuer en poussant mon vélo. Nous atteignons la grand'place de la ville vers midi. Le soleil resplendit, nous nous restaurons à l'abri de la terrasse d'un restaurant. Début d'après-midi paresse sur la pelouse, puis départ en fin d'après-midi. Passage éclair dans la ville de la joie ...
Nous nous arrêtons le soir dans un champ de blés coupés. Je m'endors très vite cette nuit, toujours à la belle étoile, récupérant le manque de sommeil de la veille.

La lumière réparée

La première destination du voyage est Tubingen. Le choix d'un périple vers Vienne s'était imposé au cours de conversations avec Rémy, il m'avait proposé la Norvège ou Vienne. J'avais opté pour la seconde proposition, car j'avais beaucoup apprécié cette ville quelques années auparavant. Je voulais également visiter Munich, ayant déjà visité les châteaux de Louis II de Bavière non loin de cette ville. Rémy voulait en profiter pour réparer la lumière de son vélo qui ne fonctionnait plus. Or, le fabriquant de la dynamo résidait à Tubingen, qui se trouvait être sur le chemin de Munich.
Nous arrivons en début d'après-midi à la ville. Après quelques recherches, nous trouvons l'entreprise de dynamos dont les ateliers  occupent un immeuble en briques du quartier français, dénommé ainsi en souvenir de casernes françaises qui s'élevaient ici jusque dans les années 1990.

Immeuble de l'entreprise Schmidt Maschinenbau

Rémy expose en allemand son problème à un ouvrier qui commence à s'activer autour du vélo. Il ont une conversation animée sur les détails techniques. La firme fabrique des dynamos moyeu, générateur de courant présent dans l'axe de la roue avant du vélo. Grâce à des aimants qui se trouvent à l'extérieur de la paroi du moyeu et à une bobine à l'intérieur de celui-ci, l'énergie générée par la rotation de la roue se transforme en courant qui alimente les phares avant et arrière. L'éclairage obtenu est insensible à la pluie et à la neige, le système génère également moins de frottements que les dynamos traditionnels placés le long de la roue arrière.
Après trois quarts d'heure, la réparation est effectuée. Rémy insiste pour dédommager l'entreprise, payer la réparation, mais l'ouvrier s'y refuse. Il nous invite à passer dans l'atelier de fabrication des dynamos et nous présente à d'autres employés.

La dynamo magique et écologique

Il règne une atmosphère détendue, il est visible que l'ambiance dans ce lieu est conviviale. L'ouvrier nous montre une petite maquette qui présente les différentes phases de fabrication de la dynamo. Mon compagnon de route, visiblement intéressé, pose de nombreuses questions au sujet du fonctionnement de celle-ci, le bombarde de questions. Une discussion animée s'engage entre eux en allemand, Rémy se tourne au fur et à mesure vers moi pour me traduire la conversation. Je prends une mine profondément concernée, passionnée par le débat technique. Je n'y comprends goutte, car même en français, les détails technologiques résonnent comme de l'hébreu, du chinois en moi. Je ne souhaite toutefois pas perdre la face, je masque ma totale incompréhension par des sourires entendus, de légers hochements de tête assurés pour faire mine de comprendre les explications, de m'intéresser au débat ... Mon esprit s'évade, j'observe la pièce de manière discrète. Tout à coup, je repère sur les murs une affiche de l'entreprise sur laquelle s'étale un slogan "Mehr Licht". Je bous alors intérieurement, j'attends poliment la fin de leurs échanges pour leur montrer l'inscription, et leur demander s'ils savaient à quoi cela peut faire référence. Devant leur ignorance, j'exulte de joie car je me suis senti exclu jusque là, forcé que j'étais de rester muet comme une carpe, incapable de me mêler à leur conversation d'érudits techniques ; je me transforme en perroquet, je leur répète l'histoire que j'ai appris, qu'il s'agit des derniers mots prononcés par l'écrivain Goethe juste avant de mourir "Mehr Licht, Mehr Licht" "Plus de lumière, Plus de lumière". Fier matamore,  je plastronne, je bombe le torse, j'ai droit à quelques secondes éphémères de gloire, Rémy s'adresse en allemand à son interlocuteur et ils esquissent tous les deux un sourire, ils sont sans doute reconnaissants de ma contribution essentielle, lumineuse au fonctionnement de la dynamo ;-)
Nous prenons congé et nous allons manger dans un restaurant du quartier. Nous nous dirigeons vers un camping, qui se trouve relativement proche du centre-ville, où nous dressons la tente.


Visite de Tubingen, la "ville-université"

La ville est réputée pour son université, une des plus anciennes d'Allemagne, avec celle de Fribourg et de Heidelberg : "Tubingen n'a pas d'université, mais elle est une université". La ville compte effectivement 26 000 étudiants pour une population totale de 83 000 habitants. Nous visitons la ville le soir même, ainsi que le lendemain. L'astronome Kepler, les écrivains Friedrich Hölderlin et Hermann Hesse y vécurent. Pour accéder à la place principale, il faut se faufiler dans les ruelles médiévales, monter une côte abrupte puis redescendre une route aux pavés inégaux. La façade fleurie et colorée du "Rathaus", à côté d'une maison à colombages, domine la place.


Façade du Rathaus sur la place du Marché

Une horloge astronomique du 16ème siècle surmonte l'édifice. Ne parlant pas allemand, que peut bien signifier "Rathaus", me suis-je demandé ? Je peux être d'une redoutable perspicacité lorsque je mobilise pleinement mes capacités cognitives , je réfléchis sereinement à la question. Par analogie avec le terme anglais "House", il est facile de déduire que "Haus" peut se traduire par "Maison", et je suis bien en face d'un édifice. Je sais que les noms communs allemands sont fortement basés sur les noms composés, il me reste à déduire le sens du mot "Rat". Or en anglais comme en français, ce mot a la même signification, il désigne ce rongeur célèbre et redouté. Je suis sidéré que les Allemands édifient une " Maison de Rat " sur leurs places principales, car nous allions en rencontrer d'autres durant le périple, alors que nous autres Français, ainsi que les Anglais, préférons construire ... une mairie ou un hôtel de ville ;-)
Nous traversons à vélo les rues étroites pleines de charme de cette ville, nous croisons de nombreux cyclistes, visiblement étudiants, qui coexistent pacifiquement avec les piétons. Je décide au cours de la deuxième journée de visiter l'université qui surplombe la ville sur une petite colline. Au détour d'un chemin, soudainement ... Mes peurs de la première nuit se matérialisent, j'aperçois un tigre campé sur le trottoir de Tubingen, celui qui m'avait scruté longuement, secrètement dans la Forêt Noire, il m'a suivi jusqu'ici ...

Tigre affamé d'Asie

Toutefois, il n'ose s'attaquer à moi en plein jour ... Nous nous jaugeons du regard quand je passe devant lui, que je m'éloigne ...
Le soir, nous nous promenons sur la Platenallee, île parsemée de platanes, au milieu de la cité de Tubingen, qui sépare le Neckar en deux bras. Depuis la berge, nous contemplons les barques peuplées d'étudiants qui effectuent le tour de l'îlot. Celles-ci sont très larges et ont la particularité d'avancer grâce à une perche, les pilotes à l'arrière du bateau enfoncent celle-ci dans l'eau, puis poussent  le long de la gaffe une fois qu'ils ont rencontré le fond. Certains pilotes sont très habiles, d'autres moins. Gaffeur impénitent, je m'imagine essayant de faire de même, poussant sur la perche, puis soudainement déséquibré, me retrouvant accroché à mon bâton, entre les deux rives, pendant que la barque s'éloigne ...
Il règne un farniente qui s'étend dans chaque recoin de Tubingen, dans les ruelles, les bars, les espaces verts où se prélasse une jeunesse insouciante. La ville nous plaît, nous décidons de camper deux nuits, puis nous la quittons en fin d'après-midi, avec une pointe de regret.

6 commentaires:

  1. Ola, je pense comme toi.
    Les prédateurs s'en seraient pris en premier à Rémy avant toi.
    Mais en même temps, ce n'est pas parce que la chair est plus volumineuse qu'elle est meilleure. :-)

    PS: Je suis content de te le dire parce que tu as toujours été notre référence mais il y a quelques fautes de français dans ton texte. Il faut se relire. :-)

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  2. Bonjour Erhan,
    Lire ton texte me fait me remémorer les lieux que nous avons traversés. C'est agréable de revivre tout ces bons moments passés avec toi (je ne dis pas à tes côtés) et un peu effacés. Rigolo d'en voir l'envers erhanesque du décor. J'ai des photos de ta 1ère nuit à la belle étoile, je pensais te les avoir envoyés.
    Pour ce qui est des principes physiques de fonctionnement de la dynamo, la lumière ne s'est pas encore tout à fait faite dans ton esprit, mais ce n'est pas très grave, tu as déjà eu ton bac scientifique option math physique avec les honneurs on ne te le retirera pas. Quand à Fathi j'espère qu'en bon abi tu lui chaufferas un peu les oreilles et le postérieur pour lui rappeler le respect, bien que je ne veuille pas fondamentalement lui discuter la qualité d'être un meilleure hors d'œuvre pour les créatures de la jongle.
    Bonne suite à toi je vais essayer de tenir le rythme infernal de ta plume et t'envoyer à temps les documents demandés, mais tu sais l'aboutissement de mes efforts agréguesques vont bientôt connaître un point de cristallisation dans les prochains jours...

    Rémy

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  3. J'ai aussi apprécié la résurgence dans certains paragraphes sur Tubingen, d'un te tes vieux principes : le plus grands des plaisirs est d'être pris pour un ....par un ....A moins que ton humour ne commence à atteindre le niveau de celui des profs de sport.

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  4. A Fatih, j'ai rajouté un petit détail sur la qualité du repas. Effectivement, c'est pas seulement la quantité qui compte ... J'ai fait trois corrections, et s'il y en a d'autres, dis-le moi, et en plus je laisserai ton commentaire, tu pourras frimer tte ta vie ;-)

    A Rémy, bonne agrégation, j'ai foi en toi, même si en l'occurrence ce serait mieux si l'agreg avait foi en toi ... Et pour l'humour, c'est pas pareil, ça fonctionne pas, parce que justement ici c'est par un mec que j'ai bien apprécié, même si j'ai pas compris un mot de ce qu'il disait ...

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  5. Ton récit m'a rappelé les sensations éprouvées pendant mes premières nuits à la belle étoile avec Rémy... Mais en fait nous n'avions rien à craindre d'éventuels prédateurs, un seul ronflement de Rémy suffit à faire fuir n'importe lequel d'entre eux.
    Le virus ne l'a pas quitté, même à Venise en plein mois de décembre il a repéré un endroit où nous aurions pu dormir dehors...
    Et pour de futures nuits à la belle étoile, Erhan, si jamais tu pars avec Fatih tu n'auras rien à craindre non plus, sa récente pilosité fera croire aux prédateurs nocturnes qu'un ursidé est à tes côtés...

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  6. Il fait passer à tous ce rite initiatique, il faut lui demander quel en est le sens profond ...Moi, javais si peur ou j'étais si fatigué que je n'ai jamais entendu aucun ronflement ;-)
    Ursidé ? Je me doutais du sens mais je suis quand même aller vérifier dans un dico ... Dans la famille, on est moins cultivé, on se contente de l'appeler Cheeta ;-)

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